SON HISTOIRE

Rome est relié au nord de la France au Ier siècle de notre ère grâce à l’empereur Claude qui voulait conquérir la Grande Bretagne. Le tracé sert ensuite à la fois les armées et le commerce. Au VIIIe siècle, la voie est appelée «Iter Francorum» puis à la fin du IXe «Via Francigena».

En 990, l’archevêque  de Canterbury Sigéric rentre de Rome où il a reçu le pallium des mains du pape Jean XV. Il décide de dresser la liste de toutes les étapes où il s’arrête en suivant l’axe nord-sud développeé au temps des Romains.

Sur le sol suisse, il mentionne XLIX Petrecastel (Bourg-Saint-Pierre, VS), L Ursiores (Orsières, VS). LI Sce Maurici (Saint-Maurice, VS), LII Burbulei (Versvey, VD). LIII Vivaec. (Vevey, VD), LIV Losanna (Lausanne, VD) et LV Urba (Orbe). Ces noms sont visibles sur le parchemin à droite tout au fond.

Son voyage a servi de base à la mise en valeur de la Via Francigena à travers l’Europe. A la chute de l’empire romain, la « voie des francs » reste un des principaux passages alpins: marchands, soldats, têtes couronnées s’y succèdent. Dès 1300, elle devient un important itinéraire de pèlerinage européen.

Le chemin des romieux comme on l’appelle parfois, connaît son heure de gloire vers les années 1300 et la proclamation des Années Saintes puis sa fréquentation diminue dès le XVIIe siècle, c’est en perspective du jubilé de lan 2000 que l’itinéraire est remis au goût du jour.

Journal de Sigéric